Vite dit, …

Vite dit, ou quelques brèves de déstockage !

J’ai tellement d’infos qui m’arrivent de ci de là, à vous transmettre, que si je devais écrire un article différent sur chacune d’elles, le dernier article serait publié à la Noël !

Je préfère condenser le tout et vous l’offrir en une seule fois…

 

C’est parti !

**

*

Les édulcorants, j’en mange, ou j’en mange pas ? Après tout, ce n’est pas du sucre, donc, ça ne fait pas de mal à ma glycémie, à mon poids, …

Si j’en crois l’article « Artificial sweeteners induce glucose intolerance by altering the gut microbiota » écrit par Suez et ses collègues, et publié dans Nature, contrairement à ce que l’on raconte « officiellement » (consommation considérée sans risque notable, et même parfois considérée comme bénéfique vu l’absence de calories), les édulcorants ont pourtant bien un impact sur le métabolisme du glucose (mais si vous me lisez régulièrement, vous le saviez déjà : cette étude ne fait jamais que confirmer et expliquer mes écrits sur le sujet).

En résumé, chez les souris, consommer durant une semaine (oui, oui, pas plus) de l’eau avec de la saccharine, ou du sucralose, ou de l’aspartam, a fait développer chez ces souris une intolérance au glucose, alors que les souris abreuvées à l’eau, ou à l’eau avec du glucose, ou à l’eau avec du sucre « de table » n’ont pas développé cette intolérence.

Cerise sur le gâteau : un test similaire a été réalisé chez des humains volontaires, et le résultat est (tant qu’à faire) relativement similaire au test sur les souris pour près de soixante pourcents des testés !

Bref, même si le sucre est un poison, mieux vaut encore mettre un sucre dans son thé ou son café que d’y mettre une pastille d’édulcorant artificiel !

Parce que, vraisemblablement, le « faux-sucre » traverse le système digestif sans être réellement digéré, et il va perturber les colonies microbiennes intestinales qui joue un rôle dans la régulation du métabolisme du glucose.

Alors, ces bons messieurs/dames des associations de diabétiques qui conseillez aux diabétiques de bouffer des édulcorants au lieu de sucre, vous continuez encore à raconter des mensonges des erreurs, ou vous comptez penser un jour à dire la vérité ?

**

*

Embrassez-vous, qu’ils disaient !

Qui ça ?

Des chercheurs des Pays-Bas, qui ont étudié l’effet des baisers sur les bactéries présentes dans la bouche.

Les résultats, publiés dans Microbiome, sont … heuuu … à ne pas lire avant d’embrasser votre/vos partenaire(s), sinon, vous ne les embrasserez plus !

Je résume :

Une bouche humaine abrite environ 700 variétés de bactéries différentes.

Un baiser de dix secondes (« le » patin, « la » pelle, avec la langue, hein, pas le bisou du bout des lèvres) permet d’échanger (accrochez-vous) quatre-vingts millions de bactéries.

Et quand les couples s’embrassent au moins neuf fois par jour, leur salive devient pratiquement identique. Ce qui permet (la Nature est bien faite) aux couples – qui, par définition vivent ensemble et mangent ensemble la même chose – de … mieux digérer le même type de nourriture et mieux résister à des infections similaires.

Bref, s’embrasser, c’est bon pour la santé !

Notez quand même que le baiser (avec la langue, avec échange de salive) est un comportement amoureux typiquement humain qu’on retrouve dans nonante pourcents des cultures de la planète. Vous ne verrez pas deux chats ou deux poissons ou deux hippopotames le pratiquer (et si vous laissez votre chien vous « embrasser avec la langue » croyant qu’il s’agit d’une preuve d’amour, détrompez-vous, c’est une preuve de l’amour qu’il porte … aux sels se trouvant sur vos lèvres, nuances).

**

*

Êtes-vous obèse ?

Non !

En êtes-vous certain ?

Parce que selon une étude réalisée au Royaume-Uni auprès de deux mille personnes réellement obèses, il n’y a que 11% des femmes et 7% des hommes qui se décrivent comme souffrant d’obésité !

Bon, ok, la chercheuse – Jane Wardle – qui a étudié ce problème avoue que le mot « obèse » est mal vu dans la population, et donc, bon nombre de gens n’aiment pas se qualifier d’obèses. Mais ce qui est inquiétant, c’est que bon nombre des personnes interrogées ne se considéraient même pas comme simplement en surpoids !

Avec le danger que les gens ne se rendent pas compte des risques (pour la santé) associés à l’obésité (diabète, cancer, etc. …).

Bref, il faudrait, ou bien que le grand public cesse de considérer l’obésité comme une honte, comme une tare, et accepte de voir les choses en face (pas simple!), soit que les professionnels de la santé arrivent à aborder ce délicat sujet du surpoids sans (je cite Jane Wardle) « stigmatiser » (encore un mot à la mode avec « discriminer ») ceux qui sont trop gros…

M’ouais…

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais quand quelqu’un vient me consulter pour savoir ce qu’il pourrait manger (ou éviter de manger) pour perdre du poids, je vais au plus pressé, et la réponse est déjà tellement longue que je n’ai pas trop le temps de mettre des gants et de servir de psychologue en plus de trophologue (même si, malgré cela, de temps en temps, je fais plus qu’être un simple conseil en alimentation…).

**

*

Bon, alors, rapide coup d’œil sur la grippe à bière … heuuu … aviaire.

Début novembre, des H5N8 ont été signalés dans un élevage de dindes du nord de l’Allemagne…

Mi-novembre, des H5N8 ont été signalé aux Pays-Bas (qui ont décidé d’interdire tout transport de volaille pour le moment)…

Cette souche est vachement contagieuse pour les oiseaux, et les humains peuvent la choper s’ils tripotent lesdits oiseaux contaminés, mais elle est moins mortelle que la H1N1.

Mi-novembre toujours, c’est en Angleterre qu’une « usine » de canards a été touchée. Les z’autorités n’ont pas dit de quelle souche il s’agissait, mais ils ont précisé que ce n’était pas la H1N1 et qu’il n’y avait aucun risque pour la population (bon, ils en sont quand même à zigouiller les canards)…

Bizarre qu’ils ne parlent pas encore de nous refiler un vaccin…

**

*

Mange au moins ta viande (et laisse tes légumes de côté) !

Combien d’enfants n’ont pas entendu cette absurdité dans la bouche de leur parents ?

Et combien de parents n’ont pas été tentés, pour faire manger cette viande à leurs enfants, de leur expliquer ce que la médecine de l’époque (je ne parle pas d’il y a deux siècles, hein, mais d’il y a quelques années tout au plus) racontait, à savoir que manger de la viande permettait de refaire ses forces après une maladie, par exemple… Ou qu’il fallait manger de la viande pour être fort…

Ohé, les enfants ? Vous connaissez l’histoire des Romains ? Avec Jules César et tout ça ? Mais oui… Jules César… Le gars qui a dit que de tous les Gaulois, c’était les Belges les plus braves…

Du temps de Jules César (depuis un siècle avant notre ère, et jusqu’à la fin du quatrième siècle), vous savez qu’il y avait des combat organisés entre des gladiateurs. Aujourd’hui, on dépense des milliards pour que le peuple se presse pour aller voir des professionnels se battre pour lancer un ballon dans un filet, à cette époque, on dépendait tout autant pour que le peuple aille voir des gladiateurs se battre entre eux.

Et savez-vous quel était le régime alimentaire de ces gladiateurs si forts, si courageux ?

Hé bien, ils étaient pour la plupart … végétariens ! Flexitariens, plutôt, parce qu’il leur arrivait de temps en temps – très rarement – d’être convié à la dégustation d’un morceau de viande, et donc, ils n’étaient pas végés à 100 %, mais leurs menus ordinaires se composaient de végétaux et non de viandes !

Alors, les enfants, la prochaine fois que vos parents vous enquiquineront pour que vous mangiez cette viande que vous n’aimez pas, pensez à leur parler des gladiateurs !

Ha, oui, évidemment, ce n’est pas en lisant le derniers Astérix que je l’ai appris… Mais via une étude scientifique publiée dans PLOS One par des chercheurs en médecine légale des universités de Vienne et de Bern…

**

*

Une dernière, pour la route…

Bonne nouvelle : il n’y a apparemment pas de gènes de longévité chez les centenaires !

Des centenaires, il y en a à la pelle, aujourd’hui, sur cette planète : des dizaines et des dizaines de milliers. Rien qu’au Japon, on en compte environ quarante-sept mille.

Mais des « grands centenaires », il y en a un peu moins. Septante-quatre exactement à la date d’aujourd’hui (enfin, à la date d’il y a quelques semaines, quand ceci a été écrit).

Un « grand centenaire », c’est un centenaire de plus de cent dix ans !

Hinco Gierman et ses collègues de l’université Stanford en Californie ont effectué le séquençage complet du génome de dix-sept de ces grands centenaires, histoire de – peut-être – découvrir les secrets génétiques d’une aussi longue longévité.

Manque de pot, ces super-centenaires ont des chromosomes « normaux », comme tout le monde ! Les chercheurs n’ont pas déniché de variations génétiques spécifiques qui pourraient être liées à une longue longévité !

Et pourquoi cette étude parue dans PLOS One est-elle une bonne nouvelle ?

Parce que ça veut dire que n’importe qui peut devenir centenaire ! Enfin, pour peu que votre hygiène de vie le permette… C’est sûr que si vous habitez à cinquante mètres d’un champ dans lequel un fermier balance deux mille litres de pesticides une demi-douzaine de fois par an, que vous fumez trois paquets de clopes et buvez un litre de coca par jour, et que vous prenez tous vos repas au McDo du coin, vos chances de devenir centenaire sont plutôt minces, mais, bon, ça, c’est un autre problème…

 

 

Bonne journée !

 

6 réflexions sur “Vite dit, …

  1. Hé bien, voila qui est dit !
    Je pense que c’est une confirmation de ce que tu nous as déjà dit et que j’essaie de suivre du mieux que je peux.
    Le seul truc qui me manque, en ce moment, c’est la motivation pour faire un peu d’exercice physique …
    Fait gris foncé toute la journée.
    Bon appétit et bon après-midi !

    J’aime

  2. bonjour mon Ami de Belgique,

    encore tout un programme qui laisse complétement penseur et interrogateur. Tu n’y vas pas de main morte mais j’adore ta franchise envers et contre tous.

    Amicalement francine K.

    J’aime

Les commentaires sont fermés.